Les différentes majorités de gauche
comme de droite aux commandes depuis les années 2000 de
l'agglomération toulousaine ont progressivement réintroduit le vélo
dans la ville rose. Pour cela, elles se sont servis d'outils
réglementaires (double sens cyclables, zones 30, cédez le passage
aux carrefours à feux...) ou qui vont bientôt le devenir comme le sas cycliste sans couloir d'approche et d'un système de vélos en
libre service baptisé Vélo Toulouse inauguré en 2007 dont on reparlera demain.
![]() |
L'utilité du sas vélo et son respect par les automobilistes |
Comme à Lyon ou Paris, l'apparition
soudaine et massive de nombreux vélos en libre service dans une
ville où les infrastructures cyclables sont discontinues et pas
suffisamment nombreuses a posé quelques problèmes. Pour remédier à
cela, l'agglomération s'est lancé depuis plusieurs années dans un
grand programme d'aménagements cyclables suite à l'adoption de son
plan
vélo 2011/2020. Ainsi depuis 2011, Toulouse Métropole consacre
un budget annuel de 11 millions d'euros (2,35 millions en 2007 et 6,7
en 2010) pour supprimer les discontinuités de son réseau cyclable,
le mettre aux normes et développer des services autres que Vélo
Toulouse.
En complément le long de la première
ligne de tram, de nouveaux aménagements cyclables qualitatifs comme sur le Pont Saint
Michel, l'allée Jules Guesde ou le passage du tram et
des cyclistes sous la voie ferrée de Coulomiers sur l'Avenue Déodat
de Séverac offrent dorénavant une très
belle place aux piétons et cyclistes
![]() |
Redistribution de l'espace public en faveur du tramway, des cyclistes et des piétons sur le pont St Michel |
![]() |
Passage dénivelé des cyclistes et du tramway sous la voie ferrée de Coulomiers sur l'avenue Déodat de Séverac |
Cependant, quelques centaines de mètres
plus loin sur l'avenue de Muret, les élus ont préféré maintenir
du stationnement automobile et envoyer les cyclistes avec les piétons
sur la voie verte des berges de la Garonne ce qui entraine des
problèmes de cohabitation...
![]() |
Sans aménagements cyclables sur l'avenue de Muret, la cohabitation entre les piétons et cyclistes risque d'être plus problématique malgré ce rappel. |
Pour défendre et mettre en avant le
vélo dans l'agglomération, les cyclistes toulousains peuvent
compter sur le travail de l'association Deux
Pieds
Deux Roues. Bien qu'elle ne soit pas subventionnée par Toulouse
Métropole et qu'elle ne bénéficie pas de salariés, ses bénévoles
effectuent un travail remarquable pour le développement du vélo et
de la marche à Toulouse. Le débat organisé avec les candidats aux élections municipales (dont vous pouvez trouver ma présentation introductive sur Strasbourg ici), les différentes actions
menées contre le stationnement illicite ou encore l'initiative de
son président, Sébastien Bosvieux de créer et d'alimenter
régulièrement le blog Toulouse
Cycle Chic en sont quelques exemples.
Enfin, il convient de citer la Maison
du vélo qui propose de nombreux services aux cyclistes (gravage,
atelier de réparation, informations, location de longue durée, vélo
école...) et la Vélorution
toulousaine qui organisait fin février les 6ème rencontres
nationales de l'Heureux
cyclage.
Vous pouvez trouver un aperçu
exhaustif du développement du vélo à Toulouse sur
le
blog de Philippe Goirand élu communautaire en charge de la politique cyclable durant la mandature qui
s'achève.
Bien qu'uniquement 2% des déplacements
étaient réalisés à vélo dans l'agglomération en 2004, la ville
rose est sur le bon chemin pour devenir une ville cyclable. La Métropole a été récompensée par le
prix des nouvelles mobilités 2013 du magazine Ville, rails et
transport pour sa politique cyclable volontaire. L'application Vélobs qui permet
de signaler les dysfonctionnements du réseau cyclable
a été récompensée par le talent du vélo 2013 dans la catégorie
innovation par le Club des villes et territoires cyclables.
J'ai senti durant mon séjour un véritable potentiel cyclable qui repose sur les bases d'une culture vélo partagée (élus et associations motivés, projets qualitatifs et innovants, budgets conséquents, nombre de cyclistes en hausse...). L'objectif du nouveau PDU (Plan de Déplacements Urbain) est d'atteindre 8 à 10 % de cyclistes en 2020. Pour atteindre ce but, Toulouse doit continuer ses efforts pour le développement du vélo ainsi que sa politique de reconquête de l'espace public notamment par le tramway dont profite également grandement le vélo et la marche. Un objectif ambitieux mais qui n'est pas illusoire...
![]() |
Vélo en location de longue durée par la Maison du vélo. |
J'ai senti durant mon séjour un véritable potentiel cyclable qui repose sur les bases d'une culture vélo partagée (élus et associations motivés, projets qualitatifs et innovants, budgets conséquents, nombre de cyclistes en hausse...). L'objectif du nouveau PDU (Plan de Déplacements Urbain) est d'atteindre 8 à 10 % de cyclistes en 2020. Pour atteindre ce but, Toulouse doit continuer ses efforts pour le développement du vélo ainsi que sa politique de reconquête de l'espace public notamment par le tramway dont profite également grandement le vélo et la marche. Un objectif ambitieux mais qui n'est pas illusoire...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire